Le Mystère du diamant bleu de la couronne de France

Vous voulez en savoir plus sur le destin fascinant du Bleu de France ? Découvrez les détails de cette histoire par là 👇

Plus grand diamant bleu de France volé en 1792 appartenant à la couronne, le Bleu de France est l’objet d’un mystère résolu bien des siècles après et autour duquel plane une mystérieuse malédiction. Mais alors de quoi s’agit-il, ce diamant est-il vraiment maudit ? Musée Up’ vous raconte !

C’est en 1668 que ce diamant bleu de 112 carats rejoint la collection considérablement enrichie par Louis XIV des joyaux de la couronne. Le roi l’achète au voyageur Jean Baptiste de Tavernier qui après avoir tisser des relations commerciales à l’international pendant plus de 40 ans revient en France d’un voyage en Inde avec de nombreuses pierres précieuses. Il les présente au roi qui lui achète plus de 40 diamants de sa collection. Par la suite, le Roi Soleil fait le tailler par un joaillier en un diamant de 69 carats.

Jean Baptiste de Tavernier par Nicolas de Lagillière
Insigne de l'ordre de la Toison d'Or (reconstitution de 2010) : une réplique du Diamant bleu est placée au-dessus de la dépouille de bélier attachée par le milieu

Le diamant bleu devient après 4 ans de travail l’un des symboles de la monarchie et Louis XV lorsqu’il en hérite le fait placer en 1769 sur sa toison d’or. Faisant parti des joyaux de la couronne, cette toison repose alors au Garde Meuble de la Couronne place Louis XV aujourd’hui Hôtel de la Marine sur la place de la Concorde.

Dans le contexte de la Révolution en 1792, se déroule ce qui est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands cambriolages de l’histoire de France : organisé sur plus de 4 jours, plus de 9000 pierres précieuses sont volées dont les joyaux de France reposant au Garde-Meuble. Après quelques semaines, les joyaux sont retrouvés cependant le Bleu de France est encore porté disparu.

Les rumeurs vont bon train quant à la localisation du diamant bleu : transporté à Constantinople, intercepté à Londres au passage ou encore n’ayant jamais quitté la France, pendant de nombreuses années personne ne sait quel a été son destin.

En 1839, apparait une nouvelle pierre, un diamant bleu, dont la ressemblance avec le Bleu de France frappe. Il est cependant bien plus petit ne faisant que 45,52 carats. Ce diamant est appelé le diamant Hope du nom de son premier propriétaire Henry Philip Hope, banquier anglais. Par la suite, le diamant change de propriétaire régulièrement et en 1912 est vendu à une jeune américaine Evalyn Walsh McLean par un joaillier de chez Cartier.

Lors de cette vente, le diamant est décrit comme maudit et apportant le malheur. Selon la légende la pierre vient d’Inde et un voleur a tenté de la dérober mais s’est fait électrocuter par la foudre dans les minutes qui ont suivi. La jeune américaine fascinée par la pierre, l’achète et promet qu’elle lui portera bonheur. Même si l’on ne peut assurer la véracité de cette légende, le fils McLean décède dans un accident de voiture, la fille par overdose et Evalyn après avoir divorcé et fait faillite,  meurt d’une pneumonie. De nombreux autres drames dans les familles des autres propriétaires entretiennent aujourd’hui ce mystère.

Si cette légende intrigue et fait parler, les joailliers eux se penchent sur la ressemblance avec le Bleu de France et pendant de nombreuses années une véritable enquête se met en place pour prouver le lien entre le diamant bleu de la couronne et le diamant Hope. Si nombreux tentent de prouver la parenté dès 1858 et à travers le XXème siècle, ce n’est qu’en 2007 que l’on confirme réellement que le diamant Hope est une forme retaillée du joyau de France.

C’est François Farges, professeur de minéralogie au Muséum National d’Histoire Naturelle en France qui dissipe les doutes. En faisant un inventaire, ce professeur retrouve un modèle en plomb d’une pierre précieuse. La comparant avec les représentations pas de doute : il s’agit du modèle du diamant bleu de France. En retrouvant ce modèle il réussit alors à vérifier les dimensions du Bleu de France et confirme les données des précédentes études indiquant que le diamant Hope ornait bel et bien autrefois la parure de Louis XV.

Aujourd’hui et depuis 1958, ce diamant est exposé au Musée National d’Histoire Naturelle des États-Unis à Washington qui accueille chaque année plus de 6 millions de visiteurs, intrigués par l’histoire fascinante de ce diamant bleu.

On espère que notre article sur ce mystère vous aura plu, pour en découvrir davantage sur notre beau pays et ses richesses, n’hésitez pas à regarder notre offre d’expériences culturelles ! ✨

(PS : chaque réservation sur notre site contribue directement à la sauvegarde du patrimoine, c’est top non ?) 🏰

Cet article est proposé par:

Aurore Burr

Aurore Burr

 

 / 

Se connecter

Envoyer un message

Mes favoris